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dimanche 7 juin 2015

Retour sur le Camino del Norte: de Portugalete à Castro Urdiales

Amis lecteurs,
Je viens de mettre à jour mes commentaires sur ces six jours de marche et je vous les livre, ainsi que quelques photos par étape.
Bonne lecture.


Retour sur le Camino Del Norte pour six étapes


1.    Portugalete   Castro Urdiales         28 km
2.    Castro Urdiales    El Pontarron      14 km
3.    El Pontarron    Santona                 18 km
4.    Santona  Güemes                          24 km
5.    Güemes   Santander (par la côte) 16 km
6.    Santander  Santillana del Mar       30 km


Impressions et commentaires inspirés par la marche sur le Camino.

Portugalete, jeudi 4 juin 2015.
Mes amis, Roselle et Henri me conduisent en fin de matinée, au point de départ de ma seconde incursion sur le Chemin côtier vers Saint Jacques de Compostelle. Après avoir retenu une chambre dans la pension Santa Maria, nous déjeunons dans le restaurant de la tour Salazar. J’ai choisi Portugalete plutôt que Bilbao, sur les conseils de Bernard, vu que le chemin s’insinue et serpente au milieu de zones industrielles. Toutefois, à Portugalete, je me suis rendu compte qu’un chemin alternatif reliait, de façon agréable, le centre urbain de Bilbao à Portugalete par la rive droite de l’estuaire. Ce sera pour une autre fois.
Ma préparation physique est celle de l’expérience du mois précédent, renforcée par les séances régulières à la salle de sport Edenya à la Roche sur Yon, et un cours séjour à Belle-Île.
Portugalete compte environ 50 000 habitants, elle fut dotée du premier pont transbordeur du monde. Il permet aujourd’hui de faire traverser l’estuaire aux piétons et aux véhicules, dans une nacelle suspendue. En cette fin d’après midi ensoleillée mais fraîche, les quais sont remplis de touristes et les bars à tapas très fréquentés. Ils sont pleins car nous sommes en zone touristique.
Il est impossible de trouver un restaurant qui serve un repas à 19 heures. Ils ouvrent tous à 20 h 30 voire à 21 heures. Je cherche malgré tout à diner tôt et une habitante sympathique me dit reconnaître un restaurant qui ouvre à 19 h 30. Elle m’y conduit, hélas il est fermé ce jeudi. Je remercie cette charmante personne pour sa sollicitude. Je me contenterai de tapas dont la tortilla de patatas.
Un avis sur la pension Santa Maria où j'ai réservé ; le lit présente une hygiène douteuse en ce qui concerne les draps ; je suis à l’annexe et il est tard, donc je m’adapte.
Vendredi matin 5 juin 2015
 À 7 h 30 je démarre sans petit déjeuner en pensant que je trouverai un café ouvert à la sorite de la ville. Une colombienne me rejoint, elle se présente, s’appelle Juliana et a dormi elle aussi à la pension santa Maria, mais dans le bâtiment principal. Elle est professeur d’histoire et elle consacre deux semaines au Camino et une troisième à la visite de Londres qu’elle ne connaît pas. Nous marchons une à deux heures ensemble ; comme je n'ai rien pour déjeuner, à la vue du premier bar ouvert, je m'arrête. En redémarrant, je dépasse un marcheur letton, il pérégrine depuis Tallin. Il maîtrise bien le français, et paraît sûr de lui. Des cyclistes en VTT, nous dépassent.
Je retrouverai Juliana à Pobena, où je pense faire étape mais il est 11 heures ;  sur la suggestion d’un patron de bar qui minimise la distance, je décide de continuer jusqu'à Castro Urdiales. Mais quelle galère pour rejoindre Castro Urdiales, après 28 km de marche, j’y arrive complètement exténué. La condition physique se dégrade au niveau du village d’Onton, où comme la plupart des pèlerins, j’opte pour le circuit raccourci par la route N 634 qui conduit à Castro Urdiales située sur le bord de mer.
Durant ce moment difficile, deux allemandes, qui marchent avec deux chiens me rattrapent. Nous effectuons un stop « casse croûte » dans le café restaurant annoncé depuis plusieurs km. Je repars avant elles et je ne les reverrai plus. Touchant au but, Je dois traverser la ville de Castro Urdiales et je suis si fatigué que je profite du passage d’un bus urbain pour gagner l’albergue. Le bus effectue le tour de la ville et revient plusieurs fois au même endroit, finalement il me dépose à proximité de l’albergue qui compte 16 lits et est complète. Juliana est là ainsi que de  jeunes italiens, dont un qui me propose de porter mon sac jusqu’à l’autre hébergement ; Je le remercie mais je décline son offre. Un allemand qui semble être le père aubergiste, me morigène au prétexte que je ne sais pas m’exprimer. Résultat, je dois me rabattre sur une pension ; ce sera l’hôtel la Ronda, en plein centre ville, j’y suis bien accueilli et je peux enfin récupérer un brin de forme. Et là encore, coup de chance, devant mes difficultés à m’exprimer en espagnol, une jeune française, professeur au lycée de Bilbao me vient en aide.

Une fois installé, je dois acheter une cape de pluie car la météo est menaçante ; d’ailleurs la pluie commence à tomber. Après avoir beaucoup cherché, je trouve enfin le vêtement souhaité dans un magasin spécialisé dans les articles de pêche. Castro Urdiales est une pimpante cité, à la fois station balnéaire et port de pêche. Elle attire beaucoup de touristes, surtout espagnols mais aussi français et autres. Ce soir il est possible de dîner tôt dans un restaurant de type fastfood, peu cher mais de qualité moyenne.

En touriste avec Roselle et Henri à Portugalete.

L'estuaire de Bilbao vu depuis la tour Salazar.

Un habitat cossu dans le vieux Portugalete.

Le plus vieux pont transbordeur du monde.

Eglise au début de l'étape à Portugalete

Pobena: les escaliers qui permettent de gagner le sommet de la falaise.

Plage de Pobena.

Le Camino traverse parfois des tunnels.

Parfois le chemin se dégrade (avant Onton).

Une urbanisation foisonnante à l'entrée de Castro Urdiales

Le port de Castro Urdiales

Le front de mer à Castro Urdiales.

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