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mercredi 27 juin 2012

UN CLIN D'OEIL AUX AMIS

Du 25 au 28 juin, les trois hospitaliers inséparables se sont retrouvés à Nieul chez votre serviteur et Grâce. Cette rencontre s'est réalisée suite au mariage du fils ainé de Jean Claude, avec Stéphanie, une ravissante rocherais. Voici l'occasion de publier quelques vues de la Vendée et des amis.
Une info : les amis Tesson, Colette et laurent, avancent avec leur groupe de pèlerins vers Santiago. Ils ont quitté Léon le 19 juin, ils dorment ce soir à Ribadiso et ils atteindront St Jacques de Compostelle samedi. Aujourd'hui, 27 juin,ils ont subi la forte chaleur. Bon Camino à eux.


Ce matin 27, Henri quitte la rue de la grange vers rejoindre Roselle à Larressaure. Il vient d'arriver

Jean Claude et pierre devant le château de Beaumarchais

la girouette du chaâteau

Saint gilles Croix de Vie, vue du pont piéton sur la Vie


Jean Claude admire le plan d'eau 

La Côte sauvage à Saint Hilaire de Riez

Pierre le cicérone de Jean Claude, pour découvrir ce charmant coin de la Vendée

lundi 25 juin 2012

Vive la laïcité

Sans commentaire, pour ce dessin de Pancho . Je dis seulement "vive la laïcité" et vive l'école publique qui a forgé notre République. Et bravo aux instituteurs " les hussards noirs de la République, comme ils furent nommés sous la 3ème République.


FINANCEMENT DE LA CAMPAGNE ELECTORALE D'UN CANDIDAT EN 2007

Amis lecteurs,
Quel imbroglio que cette affaire de financement, suivie par MEDIAPART qui effectue un remarquable travail d'investigation.


L'ex-premier ministre libyen voulait parler au juge Van Ruymbeke

 | PAR KARL LASKE ET FABRICE ARFI

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L’ancien premier ministre libyen voulait parler à un juge français. Extradé vers la Libye, dimanche, en catimini par le gouvernement tunisien, Baghdadi Ali al-Mahmoudi avait pris contact via son avocat, vendredi, avec Renaud Van Ruymbeke, le juge d’instruction de l’affaire Takieddine, pour lui faire des révélations. « Il allait être amené à parler des financements des campagnes électorales et des questions d’enrichissement personnel », révèle son avocat, Me Marcel Ceccaldi à Mediapart.
Le 25 octobre 2011, l'ancien chef du gouvernement libyen avait déjà affirmé devant la cour d'appel de Tunis avoir « en tant que premier ministre supervisé le dossier du financement de la campagne de Sarkozy depuis Tripoli » (voir ici).
Selon Me Ceccaldi, Baghdadi Ali al-Mahmoudi aurait été, hier, victime d’un malaise et hospitalisé après un premier interrogatoire en présence de Abdelhakim Belhadj, le chef militaire islamiste de Tripoli. « M. Baghdadi Mahmoudi aurait été frappé et insulté », assure son conseil. L’extradition, décidée par le gouvernement tunisien, sans l’aval de la présidence de la République, a provoqué une crise au somment de l’Etat. De nombreuses associations de défense des droits de l’homme avaient mis en garde les autorités tunisiennes sur les risques encourus par Baghdadi Ali al-Mahmoudi s’il venait à être livré.
Quel a été votre dernier contact avec l’ancien premier ministre libyen, Baghdadi Ali al-Mahmoudi ?
M. CeccaldiM. Ceccaldi© Mediapart
Marcel Ceccaldi. Quand je l’ai rencontré dans sa prison tunisienne, le 16 juin, M. Baghdadi Mahmoudi m’a dit un peu solennellement qu’il voulait être entendu par un juge d’instruction français. Il m’a demandé de prendre les contacts, ce que j’ai fait, vendredi, auprès du juge Renaud Van Ruymbeke. Et cette démarche n’était pas dilatoire. Il s’attendait à son extradition, mais ce n’était pas la question.
A-t-il évoqué auprès de vous le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy, comme il l’avait fait en octobre 2011, devant la cour d’appel de Tunis ?
Il m’a dit que le moment était venu pour lui de rétablir la vérité. Sur les causes réelles de l’intervention de l’OTAN en Libye, sur les raisons de l’acharnement manifesté par Nicolas Sarkozy et, enfin, sur la nature réelle des relations franco-libyennes. Il allait être amené à parler des financements des campagnes électorales et des questions d’enrichissement personnel. Jeudi, l’un de mes collègues avocats tunisiens, Me Salah Hassen, a pu revoir M. Baghdadi en prison, et l’ancien premier ministre lui a fait part de sa volonté de “tout révéler” au juge français.
Que savez-vous des conditions de son extradition ?
Il a été emmené, dimanche, à 5 heures du matin, alors que le président de la République tunisienne n’avait pas signé le décret d’extradition. Il a été transféré sur un petit aéroport au sud de Carthage, où il a été mis dans un avion pour Sfax, où l’attendait un appareil libyen. L’irrégularité de cette extradition ne s’arrête pas là puisqu’il semble que le procureur général de Libye lui-même n’était pas informé. C’est un geste de solidarité islamiste de la part du gouvernement tunisien.
M. BaghdadiM. Baghdadi© Reuters
D’ailleurs, dès dimanche, Abdelhakim Belhadj, le chef militaire de Tripoli, a semble-t-il lui-même interrogé l’ancien premier ministre, dans des conditions telles qu’il a dû être hospitalisé en fin d’après-midi. D’après nos informations, M. Baghdadi Mahmoudi aurait été frappé et insulté par M. Belhadj. J’ajoute que l’homme que j’ai vu, il y a dix jours, était déjà extrêmement affaibli. II a perdu trente kilos.
Quels sont les scénarios juridiques envisageables pour M. Baghdadi aujourd’hui ?
C’est très difficile parce qu’en réalité, il n’y a toujours pas d’Etat en tant que tel en Libye. Au mieux, l’on s’achemine vers une parodie de procès. Rendez-vous compte qu’il y a quatre membres de la Cour pénale internationale (CPI), pourtant protégés par l’immunité diplomatique conférée par les Nations unies, qui sont détenus depuis le 9 juin en vertu d’un ordre de détention du procureur général de Libye. Le comble, c’est que la milice armée de Zentane qui a exécuté cet ordre, et qui détient les membres de la CPI, est celle qui, par ailleurs, refuse de livrer Saïf al-Islam à Tripoli !
De mon côté, j’ai saisi la Cour africaine des droits de l’homme pour tenter d’empêcher l’extradition (voir sous l'onglet Prolonger), en soulignant que les droits fondamentaux ne seraient pas respectés en Libye, et que les conditions d’un procès équitable pour lui n'étaient pas réunies à Tripoli. Je craignais, et je crains toujours, qu’il ne soit victime de dommages irréparables.

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vendredi 22 juin 2012

Le gouvernement et l'écologie

Amis lecteurs, le PS ne semble pas très écologiste; beaucoup le savaient. Mais ce que raconte l'article de Médiapart ci-dessous est consternant pour le gouvernement qui semble perméable aux lobbys. Bonne lecture.


Stupeur après le départ de Nicole Bricq de l’écologie

 | PAR STÉPHANE ALLIÈS ET LÉNAÏG BREDOUX ET JADE LINDGAARD

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Stupeur à l’annonce du départ de Nicole Bricq du ministère de l’écologie, jeudi soir. « Je l’ai vue la semaine dernière, j'ai rencontré des membres de son cabinet hier, il n’y avait pas le moindre signe de changement », raconte Benoît Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement (FNE). « J’avais rendez-vous demain avec son cabinet, avec elle la semaine prochaine, et un député socialiste me confiait il y a quelques jours sa joie de voir le pôle écologiste du PS se reconstituer au ministère, rien n’annonçait cela », confie un expert. « J’ai vu Nicole Bricq hier à Rio, elle n’était pas sur le départ », affirme un élu.
La nomination de Nicole Bricq au commerce extérieur n’a rien d’une promotion. Sous la précédente présidence, le ministère de l’écologie était un ministère d’Etat. Et même sans cette marque d’honneur, il est bien plus puissant actuellement, renforcé par l’énergie, que le portefeuille du commerce extérieur. Nicole Bricq a-t-elle été sanctionnée alors qu’elle venait de perdre un important arbitrage sur les forages pétroliers de Shell au large de la Guyane ?
La semaine dernière, elle avait annoncé le gel temporaire de ces permis de recherche exploratoire, car ils n’apportent pas de« contrepartie suffisante pour l’intérêt national », et parce que « la prise en compte des problématiques d’environnement n’est pas satisfaisante ». Le ministère expliquait alors vouloir avant tout refonder le code minier, afin d’imposer plus de contraintes aux sociétés détentrices de permis.
Mais une semaine plus tard, le dossier a été repris en main par le premier ministre et le préfet de Guyane a reçu l’autorisation de signer les arrêtés préfectoraux permettant la relance des travaux. Le directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault, Christophe Chantepy, a reçu Laurence Parisot, la présidente du Medef, très remontée contre le gel des permis. La suspension temporaire des permis constitue une remise en cause de la parole de l’Etat, avançait la porte-parole du patronat. Au risque de placer l’exécutif en situation d’insécurité juridique vis-à-vis des pétroliers, et notamment Total, associé aux forages guyanais ?
« On pensait que Gérault Guibert, son directeur de cabinet, risquait de sauter, mais pas la ministre », confie le conseiller d’un ministre. Le bateau-plateforme de Shell, en provenance de Corée du Sud et à destination de la Guyane, n’a jamais dévié de sa route, croit savoir le responsable d’une ONG, y voyant un signe de l’assurance de la multinationale de parvenir à ses fins. Pendant sa campagne, François Hollande s’est clairement prononcé contre l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels : « Quelle que soit la méthode d'extraction, je suis pour l'interdiction claire et nette de l'exploitation des gaz et huiles de schistes »avait-il répondu à Greenpeace.
Mais il était beaucoup moins fermé au principe des forages off-shore, pourtant décriés pour leur risque environnemental – illustré par la catastrophe de la plateforme de BP, Deep Water Horizon, au large de la Floride : « Ces explorations doivent être soumises à une réglementation européenne plus contraignante », se contentait-il de répondre au même questionnaire de Greenpeace. Et encore plus ouvert quand il s’agit de la Guyane : « Ce que nous devons assurer, c'est d'avoir la retombée financière ici, en Guyane, de l'exploitation d'une richesse », avait-il déclaré dans France-Guyane.fr

« Désastreux pour l'écologie »

Sur le fond, au-delà des permis Shell, la question posée par cet affrontement est celle de la réforme du code minier. Ce texte accorde en effet une licence quasi totale aux détenteurs de permis. La création d’une obligation à plus de transparence en matière d'information, de consultation des riverains et de prise en compte des dommages des forages sur l’environnement fait l’objet de demandes répétées des mouvements d’opposants aux gaz et huiles de schiste. Lancé par Nathalie Kosciusko-Morizet alors qu’elle était ministre de l’écologie, ce chantier est jusqu’ici l’un de ceux que Nicole Bricq a le plus mis en avant. Une volonté forgée dans son opposition à l’exploitation des gaz de schiste.

A-t-elle été trop loin et trop vite sur le sujet par rapport aux intentions de la tête de l’exécutif ? « Nicole Bricq est une femme indépendante », assure un membre du gouvernement. La concomitance de l’affaire des permis Shell et de son départ du gouvernement est frappante. Et depuis l’épisode de l’accord PS-écolos secrètement modifié suite à l’intervention d’Areva en octobre dernier, on sait les socialistes perméables aux pressions du lobbying.

Non, « la principale chose qui a joué, c’est qu’il y avait un contexte pour faire de la place aux amis de Royal, et qu’il fallait dégager un ministère de plein exercice », analyse un membre du gouvernement. Il y avait une incompatibilité manifeste entre Delphine Batho et Christiane Taubira (voir ici). Mais l’ancienne porte-parole de François Hollande pendant sa campagne était plutôt attendue auprès de Manuel Valls, rattachée aux questions de sécurité, son thème de prédilection.

Autre hypothèse, la ministre a-t-elle souhaité elle-même changer d’affectation ? « Elle et son équipe paraissaient larguées, décrit un membre du Comité national du développement durable et Grenelle environnement. Ils ne semblaient pas rentrer dans le fond des dossiers. Il y a cinq ans, les premières réunions avec Borloo étaient hallucinantes parce que ça partait dans tous les sens, mais il était là à fond. Elle avait l’air perdu. Il y a peut-être eu un malentendu : pour beaucoup, le ministère de l’écologie, c’est encore un petit portefeuille, un ministère de mission. Alors qu’en réalité, il y a 118 000 agents à gérer. C’est un ministère opérationnel, d’ouvriers, de centres d’études techniques, de travaux. A 90 %, c’est l’ancien ministère de l’équipement. »
Un mois et demi après sa nomination, la ministre n’avait toujours pas reçu les confédérations syndicales. La conférence environnementale qui devait réunir les grands acteurs du développement durable dans la société civile, dans un esprit post-Grenelle de l’environnement, d’abord annoncé en juillet, était en train de glisser vers septembre. Lors de la dernière réunion sur le sujet, la semaine dernière, aucun membre du cabinet Bricq n’était présent. Mais difficile d’imaginer que ces problèmes d’organisation et de coordination avec Matignon aient pu, seuls, causer le départ de Nicole Bricq.
« Que Nicole Bricq ait servi de variable d’ajustement, ou qu’on ait changé son affectation à cause des permis Shell, dans les deux cas, c’est désastreux pour l’écologie », s’inquiète le conseiller d’une importante ONG environnementale. Le premier défi de Delphine Batho, qui batailla au secours de l’agriculture biologique et contre les organismes génétiquement modifiés lors du vote de la loi sur les OGM, en 2008, sera de rassurer ses interlocuteurs sur sa volonté de mener à bien la transition écologique que prônait sa prédécesseure. 
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