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mardi 16 juin 2015

Camino Del Norte 2ème étape: Castro Urdiales El Pontarron 14 km



Amis lecteursvoic la suite de l'escapade 

Samedi 6 juin 2015
À 7 h 55, je passe de nouveau devant l’albergue de Castro Urdiales. Un crachin tombe doucement mais avec insistance, il est temps d’enfiler la cape. À peine le camping situé à la sortie de la ville est il atteint, que Javier le Mexicain me dépasse bientôt suivi par Helena une jeune galicienne qui parle bien le français car elle est chef de rang depuis deux ans dans le restaurant « la villa spicy » sur les Champs Élysées ; elle dit avoir 23 ans dans sa tête et 33 réellement. Pendant un long moment de marche ensemble nous échangeons sur notre façon de voir le monde. Je la questionne sur le succès de Podemos en Espagne. Helena esquive, elle n'aime pas la politique et déplore les velléités  d’indépendance de certains basques  et catalans. Et bien que galicienne, elle se sent totalement espagnole. Elle Pérégrine pour faire le point dans sa tête et revoir sa famille qui habite à côté de Santiago. En septembre elle reprendra son travail, à la villa spicy, sur les Champs Élysées. Elle prévoit de marcher jusqu'à Laredo, soit 37 km mais elle doit s'arrêter à Islares quelques km plus loin, car une douleur au genou se réveille ; elle se résigne à prendre un bus pour continuer. Je ne la reverrai plus.
À Islares, je m'arrête au bar du camping car le sac trop lourd, devient pénible à porter. Je suis rejoint par un hollandais très sympa, il a 63 ans. Je retrouve également le pèlerin letton qui fait table à part. À 11 heures je repars, trempé car la cape est un vrai sauna. Devant ces difficultés, je décide de m'arrêter à El Pontarron avec 14 km dans les jambes. C’est la propriétaire du bar, sis au milieu de nul part, qui remet les clefs de l’albergue municipale. De plus ce bar est le seul lieu de vie du village en ce dimanche.
À 13 h, je peux m’installer au mieux car je suis seul. Vers 14 h arrivent les deux Allemands que j'ai croisés hier à Castro Urdiales et peu appréciés sur le moment, surtout le monsieur. Ils s’installent et retournent au bar situé à 150 m. Vers 16 h il pleuvine toujours ; en allant dans le bar, je les retrouve en train de déguster les vins blancs espagnols. Nous sympathisons ; ils sont charmants et résident près Stuttgart. Lui se nomme Friedman Steib et son épouse Brunehilde. Friedman est un mathématicien de renon dans son pays ; il a 72 ans et son épouse 69 ans. Il commande une bouteille de vin blanc spéciale car c’est un assemblage de deux cépages (albarino et riesling). Il adore et m’offre un verre puis un second. Ensuite je décline car je dois marcher le lendemain. Pour eux pas de problème, ils me disent qu'ils prendront le bus de 9 h 30 pour Colindres et Laredo. Quant à moi j'irai à pied à Laredo, voire au delà.
À 17 heures deux cyclistes espagnols arrivent ils font le chemin en vélo (VTT). Je retourne à l’albergue municipal. Il est donativo mais pas très bien entretenu. Je trouve deux autres personnes, un américain de Los Angeles et une taïwanaise. Il est près de 18 heures et les deux pèlerins continuent vers Liendo. Ils ont du courage.

Finalement, nous serons 5 pèlerins à l’albergue pour une dizaine de places. C’est aussi le moment de faire le point sur la finalité de la marche. C’est l’occasion de dialogues avec les autres, mais surtout avec soi-même, pour trier l’essentiel de l’accessoire. Comme d’autres pèlerins, je suis sur le chemin pour le plaisir de la découverte de nouveaux paysages et lieux, à dose homéopathique, mais également par goût de l’effort et pour tester ma condition physique qui n’est plus de prime jeunesse. Et puis il faut rester un certain temps sur le chemin pour en ressentir l’alchimie bienfaitrice.

Javier et Helena à la sortie de Castro Urdiales

Friedmann et Brunehilde 

Je trinque avec mes compagnons allemands



le dortoir (14 lits) de l'albergue de EL Ponterron

Vue de EL Pontarron avec ses zones d'urbanisation; le village est à 4 km de l'océan.

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