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vendredi 15 mai 2015

Un zeste de Camino del Norte.


Du 7 au 11 mai 15, j’ai foulé seul le Camino del Norte durant cinq étapes qui me conduisirent de GETARIA à BILBAO, soit environ 100 km à pied. Le but du voyage était le test de ma condition physique et de mon pied droit . Mon ami Laurent devait participer à cette escapade, mais il eut un empêchement. Cette brève incursion sur ce parcours côtier fut une aventure agréable qui conjugua l’effort, de belles rencontres, associées à la solidarité et la fraternité des marcheurs.

Avant de parcourir les diverses étapes, un grand merci aux amis Roselle et Henri, résidants du Pays Basque, pour leur disponibilité. 
En voulant me déposer sur le chemin, à partir de  Gétaria nous nous rendîmes compte que l’albergue d’Azkizu, située au sommet d’une colline, loin de tout commerce offrait le gîte seul et il n’y avait aucun moyen de se ravitailler, à proximité ; ce sont deux pèlerins toulousains qui nous donnèrent ces informations. Mes amis les prirent dans leur véhicule et les déposèrent à Zumaia. Je ne revis pas ces deux toulousains. 
Quant à Roselle et Henri, ils sont venus me récupérer cinq jours plus tard à Bilbao et ce ne fut pas facile de se retrouver ; en effet, je leur indiquais en espagnol, le nom d’une place dans la vieille ville et le GPS ne la trouvait pas car j’aurais du donner le nom en langue basque.
Passons donc à chacune des étapes, toutes intéressantes  par les paysages traversés et les rencontres avec les marcheurs. 
Étape 1 : Gétaria- Deba : 19, 5 km.
Pour ce premier jour de marche, qui débute à 7  h 45 après une excellente nuit, je me souviendrai longtemps des quatre derniers km ; ils sont difficiles et éprouvants ; les crampes me paralysent et je ne sais plus si j’avance ou recule ; assis, debout, ou couché la douleur est la même ; pourtant il ést impératif de rejoindre Deba et les albergues, par un chemin à forte déclivité, se qui n’arrange pas les choses.
Je paie au comptant mon impréparation à la marche, avec de surcroit le port d’un sac d’environ 12 kg , et avec une hydratation insuffisante ; cette erreur fatale transforme la fin d’une étape commencée dans l’optimisme béat en un véritable calvaire. Je ne me souviens pas avoir autant galéré durant une marche.
En effet, le matin, je double les premiers pèlerins, trois américains, Rebecca, son papa Robert et son oncle. Nous marchons à la même allure durant une dizaine de km ; ils me rejoignent à Itziar, début des gros problèmes car je suis épuisé. À la halte, outre les américains, je fais la connaissance de Denis, un rémois et d’Anne, une pèlerine landaise, tous deux sont sympathiques. Je leur fais part de ma fatigue et des crampes ; Anne me conseilla de boire beaucoup.  
Mes compagnons reprennent le chemin et je les suis peu après. Fatigué, je n’avance quasiment pas et bientôt, Rebecca, une jeune suissesse de Fribourg, passe à ma hauteur ; elle se dit également fatiguée et j’aime son commentaire au sujet de son rythme de marche : « J’avance gentiment » dit-elle ! Ensuite Les américains  me rejoignent et continuent. 
Finalement, à force de temps, j’arrive au centre ville ; il est 15 h 30 et je retrouve tout le monde. Le bureau d’information qui délivre les places de l’albergue ouvre ses portes à 16 h ; à 16 h 30 , complétement occis, je prends possession d’un lit dans le dortoir et je me demande si je vais pouvoir continuer le lendemain. 
En sortant de la douche un brin remis de ma fatigue, je fais la connaissance d’Ivelise ; elle est brésilienne, mariée à un catalan et elle vit à Barcelone. Un courant de  sympathie s’instaure immédiatement et nous échangeons sur le Brésil. Je lui fais part de mes difficultés durant ce premier jour. Elle me conseille de faire porter mon sac à l’étape suivante et me propose d’effectuer les démarches pour moi.  
Après bien des hésitations, dues notamment au fait que je devrai aller au bout de l’étape suivante , j’opte pour le transport du bagage et je ne porterai qu’un petit sac avec le strict nécessaire, (eau, nourriture , coupe vent et cape de pluie).
Voici le début de quatre jours de marche avec le même groupe de pèlerins, à savoir :  Ivelise, les jeunes américains Alex et Élisabeth  qui marchent déjà avec Ivelise, mais aussi Rébecca, son père et son oncle et enfin deux alsaciens, Francine et Bernard, avec lesquels le courant passe d’emblée. D’autres personnages apparaitrons au fil des étapes, notamment Marie Josée et Danielle.
Bonne lecture et à bientôt pour l’étape 2 : Deba- Markina  23 km dans un Pays Basque somptueux et paisible.
Vous trouverez ci-après quelques photos de l’étape 1

Roselle et Henri au Mayflower à Getaria

Église à Getaria

vue depuis Azkizu

Le chemin avant Zumaia

vue aux environs de Zumaia

La cité de Zumaia

Vue vers Elorriaga

L'océan depuis les hauteurs d' Elorriaga

Place de l'église Itziar où je connus de réelles difficultés pour avancer.


Deux pèlerins français viennent de me doubler.; ils vont vers Deba.  Je ne les reverrai plus.



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