Nombre total de pages vues

dimanche 17 mai 2015

Camino del Norte: étape 3

Amis lecteurs ,
Vous trouverez ci-après les commentaires de l'étape Markina-Gernika. Bonne lecture.

Étape 3 : Markina Xemein-Gernika  : 26, 3 km.
Ivelise, Alex, Elisabeth et moi, quittons, la casa rurale vers 8 h 30 par un temps doux mais couvert, en longeant une rivière jusqu’à Bolibar, ville natale de Simon Bolivar, le libérateur de l’Amérique du Sud. Il est 10 h et une pause casse croûte est la bienvenue dans ce village. Francine et Bernard nous rejoignent et cherchent un commerce ouvert ; hélas tout est fermé ; nous partageons nos victuailles et espérons trouver un bar ouvert 6 km plus loin à Munitibar.
Une marcheuse française solitaire passe, elle se prénomme Émilie, elle est peu causante, mais elle avance avec détermination et aisance, bien que chargée car elle campe.
Nous reprenons la marche, et peu après, le monastère de Cenarruza apparait, il est encore occupé par 6 moines. À Munitibar, nous retrouvons Émilie qui reprend déjà le chemin ; elle pratique l’ascèse car elle me dit s’imposer des contraintes dans sa marche. Danielle et Marie Josée sont là également et terminent leur casse croûte. Pour nous, c’est l’occasion de découvrir la variété de bocadillos de l’un des bars, ouvert et de se requinquer pour la suite de l’étape car il reste de 11 à 12 km avant de rejoindre Gernika.
Nous repartons détendus et marchons en discutant, Bernard est devant et, erreur fatale,  ni lui, ni nous, ne portons attention à un sentier bucolique qui oblique sur la droite. Nous suivons un large chemin qui peu à peu devient une voie de débardage pour les forestiers et se termine au sommet d’une colline, en cul de sac, à près de 400 m d’altitude. Sur le moment, le groupe est dépité et un brin découragé car il faut redescendre le mauvais chemin et retrouver le vrai sentier ; cette étourderie rallonge l’étape de 2 à 3  km et d’environ 400 m de dénivelé. Les jambes commencent à souffrir, mais le charme de ce tronçon, bucolique à souhait nous fait vite oublier notre erreur ; nous en rions même.
La suite de l’étape est sans problème et en fin d’après midi, nous atteignons Gernika, ville martyre de la Guerre d’Espagne, rendue célèbre, outre l’horreur de sa destruction par un bombardement de l’aviation allemande (Hitler soutenait Franco et testait ses stukas), par la fresque de Picasso.
Question hébergement, nous allons à l’albergue Gernika qui peut accueillir 40 pèlerins. Francine et Bernard ont pu réserver une chambre à l’hôtel Gernika, non sans mal car ce weekend, la ville organise une fête médiévale.
Avec Ivelise, Alex et Elisabeth, nous nous retrouvons dans un dortoir exigu de 12 lits ; Anne, la pèlerine landaise est déjà là et installée, de même que les 3 américains (Rebecca, son père Robert et son oncle), et Melinda. L’exiguïté du lieu implique une rigueur quasi militaire pour le rangement. Ivelise qui oublie ce principe, ou n’y prête pas attention, retrouve ses affaires sur son lit au retour du restaurant. Elle nous raconte le lendemain, avoir très mal dormi sur ce lit envahi de ses affaires personnelles, car elle n’osa pas faire de bruit, ni gêner les autres dormeurs avec sa lampe torche.
Je veux ici exprimer ma reconnaissance à Iveleise car elle s’occupe pour moi, qui ne parle pas espagnol, des réservations des hébergements et des transports de mon sac à dos. Je loue aussi ses capacités de marcheuse, car elle effectue d’une traite le Camino del Norte, après avoir parcouru le Camino Frances ; elle envisage même de laisser aller ses pas sur le chemin du Puy. Sa pratique régulière du Yoga lui confère le tonus nécessaire à ses projets de marche.
Au restaurant qui sert un menu pèlerin à 9 €, nous retrouvons, outre notre groupe, Denis le rémois, Anne et deux français de Nîmes. Nous passons une belle soirée ; je dois dire également que ma condition physique s’est améliorée.
À plus tard pour les commentaires des étapes 4 et 5.

Vous trouverez également quelques photos de l’étape 3.
Casa rurale de Markina Xemein.

La rivière que suit le Camino.

Daniel un pèlerin français et un âne basque.

Bolibar

Statue à la gloire de Bolivar

Le monastère de Cenarruza.

Au loin Gernika



Elisabeth, Pierre, les pèlerins nîmois, Denis, Anne, Melinda et Alex au restaurant à Gernika.
Photo prise par et communiquée par Ivelise. 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire