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samedi 15 février 2014

Le Brésil, pays de contrastes

Amis lecteurs,

De retour en France, confronté aux aléas de la météo, avec la grisaille de février, ce voyage au Brésil effectué en immersion parmi des brésiliens, permet de mesurer les progrès accomplis en une quinzaine d'années par ce pays dont la puissance économique actuelle et à venir, pèse d'ores et déjà d'un grand poids dans l'économie mondiale.
Quelques remarques: Ce qui surprend le voyageur européen et surtout français, habitué à des services publics efficaces et performants, c'est le nombre apparemment important de personnels dans les fonctions publiques (Fédérale et État). Cela est le cas dans les musées notamment où les guides se révèlent disponibles et pédagogues pour le bonheur des visiteurs.
Un point à souligner: L' envoi des cartes postales. il s'agit d'abord de les trouver et ce n'est pas chose aisée elles sont bien cachées dans les rares papeteries qui en vendent (L'envoi de cartes postales ne semble pas être dans la culture brésilienne). Une fois les cartes achetées, et écrites reste à trouver les timbres qui ne sont pas pré collés.
A Macapa, ce fut facile, une sympathique postière se chargea de la douzaine de cartes et appliqua la colle sur les timbres puis les timbres sur les cartes. A Aracaja, même difficulté pour acheter les cartes, mais il fut beaucoup mal aisé de les affranchir. Le premier bureau de poste ne détenait pas de timbres et il fallait écrire les cartes et les remettre au préposé pour un affranchissement sans timbre.
Grâce à la disponibilité et gentillesse de Rosalvo, il fut possible de trouver un lieu multi services sociaux et administratif dans un centre commercial, avec un guichet de la poste.
Le guichetier avait les timbres, mais je dûs les écrire immédiatement pour qu'il les accepte car il pesait chaque carte. Et deux postiers furent nécessaire: un pour le pesage des cartes et le second pour le collage des timbres. Rosalvo fut très patient car l'opération dura plus d'une heure avec le remplissage des fameuses cartes. Cette scène était digne d'un sketch à la Fernand Raynaud, d'autant que devant nous une dame qui expédiait un colis s'y est reprise à deux fois et hésitait sur le type d'envoi, ce qui obligea le postier a recommencer ses écritures. Cela rappelait certains  passages en France à la poste d'antan.
Ci -après quelques impressions à propos de Macapa et Aracaju

Macapa, dont la population de l'agglomération dépasse les 500 000 habitants a énormément changé en 13 ans, date de mon précédant voyage. Cette année, l'Amapa fête les 256 ans de sa création en tant qu'État. Avec beaucoup de constructions et une connexion qui sera de plus en plus importante avec la Guyane française, maintenant que la liaison terrestre entre Cayenne et Macapa est réalisée. Le pont sur l'Oyapock est terminé; il manque quelques infrastructures coté brésilien, mais l'inauguration du pont aura lieu prochainement. Il sera alors possible de rejoindre l'État d'Amapa et Macapa, en voiture ou en bus, sans être obligé de traverser le fleuve en pirogue. De même, lla population brésilienne est de plus en plus importante en Guyane, notamment à Cayenne.

D'après les infos glanées ici ou là, le réseau Internet haut débit serait réalisé depuis la Guyane, dont l'équipement est bon, grâce notamment à la présence du centre spatial de Kourou. En effet, Macapa se situe à l'extrême nord du Brésil, loin des grands centres économiques.
Les rives de l'Amazone, "le bella rio" sont aménagées et les restaurants et bars avec musique, voire orchestre,  y sont légions. Beaucoup de Macapaenses pratiquent le footing ou la marche sur les berges aménagées du fleuve; le soir, les restaurants sont fréquentés par les nouvelles classes moyennes qui sont de plus en plus nombreuses. Les centres commerciaux modernes qui ouvrent leurs portes en témoignent.
Mais il reste des quartiers déshérités avec un grand nombre de pauvres.

Par contre, contrairement à Aracaju, le syndrome de la protection à tout prix, semble encore épargner Macapa, mais pour combien de temps?

Le site Wikipédia fournit des informations intéressantes sur Macapa.

Aracaju et le Sergipe : Pour cette État, les conditions sont toutes autres; la ville d'Aracaju dont l'agglomération avoisine le million d'habitants,  jouit d'une situation géographique privilégiée tant climatiquement qu'économiquement. ses grandes plages au sud de la ville et ses équipements dont les hôtels du groupe Accord (parmi d'autres) font penser à la côte d'azur, avec plus d'espaces non construits. La ville est riche; les plateformes pétrolières de Petrobas sont en activité au large de la côte.
La région exploite aussi des mines de potasse; les secteurs de l'agriculture et de la pêche sont également développés.
Les grands immeubles sortent de terre partout, de même que les lotissements sécurisés, appelés condominiums. La vie à Aracaju semble paisible et ne donne pas l'impression d'insécurité; pourtant, les divers corps de police veillent, et les habitations sont sécurisées par des grilles et les clôtures électriques viennent en supplément pour dissuader les voleurs potentiels. C'est là le seul point déplaisant de cette belle ville et région d'Aracaju.
Il est vrai que la ville compte beaucoup brésiliens très privilégiés.  Ainsi, il n'est pas rare parmi ces classes plus qu'aisées, que les familles organisent des fêtes réunissant plusieurs centaines d'invités pour les 15 ans de leurs enfants. Il parait que cela est une tradition (pour ceux qui le peuvent) dans le Nordeste.
En contrepoint, la distance est grande entre brésiliens riches qui se protègent et pauvres qui se demandent comment emprunter l'ascenseur social.
Contrairement à l'Amapa, l'État du Sergipe développe les énergies renouvelables; ainsi à une vingtaine de km au nord d'Aracaju, un parc d'éoliennes géantes est construit et doit être mis en service prochainement.
Vous trouverez ci-après une carte du Brésil qui situe Macapa.

Carte du Brésil situant Macapa






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