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jeudi 20 février 2014

D'un voyage à l'autre: Immersion temporaire au sein d'un hôpital public

Immersion temporaire au sein d'un hôpital public


Amis lecteurs,

A peine rentré d'un voyage fatigant mais fort intéressant et riche en souvenirs, en Amérique du Sud, (Guyane française et Brésil), je partais pour une aventure d'un autre type afin de subir une intervention chirurgicale programmée et sans problème majeur mais nécessitant des gestes techniques sans défaillance ni ratés.
Il s'agit donc d'un autre type de voyage, dans le monde hospitalier, voyage qu'il est bon d'entreprendre en toute confiance. Ce fut mon cas et je relate cette expérience pour témoigner de ma grande satisfaction et de mon admiration pour le personnel du service hospitalier fréquenté. Il s'agit du service de chirurgie vasculaire du CHU de Nantes.

L'organisation  y est remarquable. Le dimanche à 15 h nous nous  présentons en famille dans le service et tout est prévu pour l'admission en vue de l'intervention du lendemain. Nous sommes accueillis par une infirmière qui nous explique le déroulement des séquences, notamment du soir et du lendemain.
Mon épouse et Alice me laissent m'installer dans une chambre que je partage avec un patient charmant qui attend sa sortie pour les prochains jours.
Le soir, repas léger et diète totale à partir de minuit; juste un peu d'eau le matin pour absorber les médicaments;
Lundi 5 h 30 réveil
6 h passage à la douche avec la fameuse bétadine
6 h 30 attente du passage de l'équipe de jour et prise des constantes des patients hospitalisés (tension rythme cardiaque, etc.
7 h remise des médicaments relaxants à prendre à 7 h 30 avec injonction de rester couché une fois absorbés.
7 h 30 un brancardier vient me chercher  en me renouvelant une séries de questions (déjà posées la veille) afin d'éviter toute erreur quant au patient et au type d'intervention à pratiquer.

Ces questions sont posées par tous les personnels qui approchent un patient dans le service ou au bloc (Infirmiers anesthésistes et de bloc, médecin anesthésiste.

7 h 45, je suis conduit dans le bloc après avoir été installé sur la table d'opération et me voilà entre les mains expertes des spécialistes; le dernier avec lequel il converse est l'anesthésiste.
Puis c'est le tour noir dont je ne sortirai que vers 13 h30 dans la salle de réveil après une intervention parfaitement réussie.

Vers 16 h, retour à la chambre et visite du personnel du service avec une surveillance rapprochée (toutes les deux heures) je répèterai les mêmes gestes pour vérifier si un AVC ne survient pas. Il s'agit entre autre, de  tirer la langue, gonfler les joues, serrer les mains des soignants, remonter les épaules, et bouger les jambes.
Cette surveillance menée avec beaucoup de gentillesse et d'attention par l'infirmière et l'aide soignante durera toute la première nuit selon une fréquence de 2 h à 2 h 30 afin de prévenir tout début d'accident vasculaire cérébral. il se poursuivra le lendemain y compris par l'équipe médicale qui effectue la visite; et la seconde nuit post opératoire.

Mercredi matin, tous les voyants sont au vert. Le redon et la perfusion peuvent être retirés ; l'équipe médicale décide qu'à 99,99 % la sortie est prévue le jeudi à 11 h. Ce choix est confirmé par le chirurgien qui a pratiqué l'intervention.
Jeudi 20 février aux environs de 11 h, en forme, je quitte le service pour regagner mon domicile.

Ces quatre jours passés dans le service de chirurgie vasculaire du CHU de Nantes l'ont été dans les meilleures conditions et ce service est un modèle pour l'hôpital public.
Que les personnels, médical, paramédical et autres, soient remerciés pour leur disponibilité, leur amabilité et leur gentillesse.

Vive l'hôpital public.
Surtout, mesdames et messieurs les gouvernants, maintenez en place notre système hospitalier public qui est une référence pour beaucoup de pays au monde. Réformez, mais en améliorant. Et surtout maintenez en place notre système de protection maladie et sociale.

Sauvons les acquis de du CNR de 1945 basés sur le principe: "Que chacun cotise selon ses revenus et reçoive selon ses besoins".
Cela a été bien rappelé par Stéphane HESSEL dans son ouvrage "Indignez vous!"

Nota bene:  
Cet exemple de service hospitalier exemplaire ne doit pas cacher les Dysfonctionnements et les difficultés que rencontrent certains hôpitaux publics, notamment les services des urgences. Le décès récent (hier je crois) dans un service d'urgence d'un hôpital parisien, d'une patiente de 61 ans vient le rappeler.  Raison de plus pour réfléchir à des réformes hospitalières qui prennent en compte la démographie, mais aussi la géographie des territoires.



Document prélevé dans le livret d'accueil du CHU



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