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mardi 25 février 2014

1914- 2014 LE CENTENAIRE D'UNE EFFROYABLE GUERRE

Amis lecteurs,
2014 verra les commémorations du centenaire de la plus terrible guerre, ou plutôt la plus effroyable boucherie qui ait touché notre pays et notre continent.
Nos grands pères et arrières grands pères furent conviés d'autorité à participer à ce massacre, et tout cela pour rien, si ce n'est en humiliant l'Allemagne vaincue, à permettre la montée progressive du nazisme, jusqu'à l'avénement de Hitler en 1933. Il se hissa au pouvoir en se jouant des divisions des partis de gauche ( socialistes et communistes) et en élimant tous les démocrates allemands, en les internant dans les premiers camps de concentration.
De beaux livres et de films traitent de cette guerre; les sentiers de la gloire de Stanley Kubrick ( ce film tellement dérangeant fut interdit en France plusieurs années par la censure) sur l'absurdité de la guerre et les fusillés pour l'exemple. Joyeux Noël est aussi une belle évocation des moments de fraternisation entre les soldats des diverses nations, au grand dam des états majors. Ou va t-on si les ennemis fraternisent!
Le prix Goncourt 2013 "Au revoir là haut" de Pierre Lemaître, passionnant à lire se veut une évocation singulière des conséquences de cette guerre.
Mais pour évoquer cette guerre et honorer les millions de morts dont les noms remplissent les monuments aux morts de nos villes et villages, le poème de Louis Aragon, mis en musique par Léo Ferré, " Tu n'en reviendra pas" est le plus bel hommage à rendre aux poilus morts pour la France.

Bonne lecture et écoute



Léo Ferré chante Tu n’en reviendras pas de Louis Aragon 

Tu n’en reviendras pas toi qui courais les filles

Jeune homme dont j’ai vu battre le cœur à nu

Quand j’ai déchiré ta chemise et toi non plus

Tu n’en reviendras pas vieux joueur de manille

Qu’un obus a coupé par le travers en deux

Pour une fois qu’il avait un jeu du tonnerre
Et toi le tatoué l’ancien légionnaire

Tu survivras longtemps sans visage sans yeux

On part Dieu sait pour où ça tient du mauvais rêve

On glissera le long de la ligne de feu

Quelque part ça commence à n’être plus du jeu

Les bonshommes là-bas attendent la relève

Roule au loin roule train des dernières lueurs

Les soldats assoupis que ta danse secouent

Laissent pencher leur front et fléchissent le cou

Cela sent le tabac l’haleine la sueur

Comment vous regarder sans voir vos destinées

Fiancés de la terre et promis des douleurs

La veilleuse vous fait de la couleur des pleurs

Vous bougez vaguement vos jambes condamnées

Déjà la pierre pense où votre nom s’inscrit

Déjà vous n’êtes plus qu’un mot d’or sur nos places

Déjà le souvenir de vos amours s’efface

Déjà vous n’êtes plus que pour avoir péri

Louis Aragon


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