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vendredi 8 juillet 2011

Les info de MEDIAPART sur l'affaire Lagarde/Tapie


Affaire Lagarde/Tapie: pourquoi la CJR retarde sa décision

 | PAR MICHEL DELÉAN
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Psychodrame à la Cour de justice de la République (CJR). La commission des requêtes de la CJR a annoncé vendredi 8 juillet qu'elle ne déciderait que le 4 août si elle ouvre une enquête pour «abus d'autorité» contre la toute nouvelle directrice générale du FMI, Christine Lagarde, dans l'affaire Tapie/Crédit Lyonnais.
Selon des informations obtenues par Mediapart, l'un des sept membres élus de la commission, Laurence Fradin, magistrat à la Cour des comptes, a informé le 7 juillet au soir le président de la commission, Gérard Palisse, qu'elle était dans l'obligation de se récuser pour cause de possible conflit d'intérêt.
Cette annonce surprise, alors que la CJR est saisie depuis le 10 mai du cas de Christine Lagarde, aurait déclenché des réactions assez vives au sein de la commission (on peut lire sa composition ici), le suppléant de Laurence Fradin refusant - très logiquement - de prendre part au délibéré sans connaître le dossier. D'où la décision de remettre la décision au 4 août.
Magistrat à la Cour des comptes, Laurence Fradin est, dans le privé, l'épouse de Pierre Joxe, aujourd'hui avocat après avoir notamment été ministre de l'Intérieur et premier président de la Cour des comptes. Laurence Fradin aurait réalisé tardivement qu'elle risquait d'être placée en situation de se voir reprocher un conflit d'intérêt, ayant eu à connaître le dossier Tapie/Crédit Lyonnais/Lagarde dans ses fonctions à la Cour des comptes.
Si la commission des requêtes décide, le 4 août, de saisir la commission d'instruction du cas de Christine Lagarde, l'ex-ministre des finances pourrait être ensuite mise en examen ou placée sous le statut de témoin assisté.
À l'initiative de la ministre de l'économie, l'État avait abandonné la voie judiciaire dans l'arbitrage qui l'opposait à l'homme d'affaires Bernard Tapie, lequel se disait floué par le Crédit Lyonnais dans la revente de l'équipementier sportif Adidas en 1993. Ce faisant, elle avait permis l'attribution de 403 millions d'euros de fonds publics à Bernard Tapie en 2008.
En cas d'enquête, celle-ci durerait probablement plusieurs années, et minerait durablement le mandat de Mme Lagarde à la tête du FMI.
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