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jeudi 17 février 2011

QUELQUES PHOTOS DE CONQUES

Ces photos accompagnent les impressions des étapes 11 et 12 qui marquent mon passage à Conques le 8 juin 2010. Bonne lecture:

Impressions à propos des étapes 11 et 12 parcourues les 8 et 9 juin. Nasbinals – Conques 83km   Conques - Figeac 44 km
Ces deux jours ont vu le mauvais temps s'installer sur la région avec de la pluie; cela a compliqué la tâche des pèlerins tant piétons que cyclistes. Ce 8 juin départ de Nasbinals à 8 heures avec un fin crachin breton qui se transforme en vraie pluie au fil de l'ascension vers le col d'Aubrac et l'Aveyron.
La descente sur 15 km sera dangereuse et arrosée; elle impose la prudence et la plus grande vigilance. J'arrive à St Côme d'Olt groggy, mouillé et frigorifié. Heureusement à mi pente, un troupeau de vaches monte à l'estive sur les pâturages de l'Aubrac. Elles sont endimanchées de tricolore et aux couleurs de l'Occitanie pour certaines. C'est un beau spectacle, voitures et vélos doivent leur céder le passage. Dix heures, arrivée à Espalion, un bouchon s'est créé du fait de travaux : privilège du cycliste, il slalome et se retrouve en tête de la file des pollueurs malgré eux. Le ciel est chargé, mais le temps est plus doux; lors du passage à l'office du tourisme d'Estaing, l'hôtesse me conseille de poursuivre jusqu'à Conques et me réserve une place chez les Prémontrés.
A 16 h 30, arrivée à Conques; c'est un moment magique et émouvant qui rappelle la halte de 2008 avec l'ami Laurent, au gîte communal. L'accueil chez les Prémontrés est assuré par des hospitaliers bénévoles qui donnent une à deux semaines de leur temps pour recevoir les pèlerins et leur assurer gîte et couvert. Merci à ces bénévoles pour leur disponibilité et leur gentillesse. La soirée à Conques sera conviviale avec un esprit pèlerin, culturelle et spirituelle.
Merci au frère Jean Daniel pour sa disponibilité, qui après le repas nous offre un cours d'histoire religieuse et médiévale à partir de l'explication du tympan de la basilique. Quel talent et quel humour, notamment en relatant l'histoire des moines de Conques qui s'en furent quérir par un "pieux larcin" les reliques de Ste Foy à l'abbaye d'Agen.
La soirée prend un tour intemporel et féérique avec un concert de frère Jean Daniel au piano et des airs du répertoire classique dont Bach; interprété par un chanteur Suisse, lui-même Jacquet, et qui revient chaque année quelques jours à Conques. Quelle belle récompense, pour les pèlerins qui ont galéré pour atteindre ce lieu superbe.






Et hier sur 80 pèlerins, un seul est cycliste; mais parmi les piétons se trouvent d'anciens cyclos qui s'intéressent à mon vélo et à mon parcours. Les échanges sont chaleureux et font oublier l'étape de Nasbinals, fraîche sur le plan relationnel.
Ce bourg faisait penser à une ruche et ses abeilles, tellement les pèlerins étaient nombreux. Certains venaient de loin, d'autres commençaient la marche et sortaient de leur voiture accompagnatrice. Et je pourrais vous conter le spleen de la visiteuse médicale qui va de médecin en médecin, depuis 10 ans dans l'Aubrac. Ce vécu n'a pas arrangé son relationnel.
Ce matin 9 juin, à 9 heures départ de l'abbaye pour ce qui pourrait être une longue étape, mais comme il pleut, elle sera abrégée et stoppée à Figeac. En partant je croise une charmante personne, qui a terminé son pèlerinage à Conques. Elle se prénomme Diane….de Paris; nous échangeons quelques propos et je lui adresse le salut du cyclo pèlerin et un clin d'œil en souhaitant qu'elle se soit bien sortie de tous ses transports en commun pour regagner la capitale.
Ensuite la petite route qui grimpe, grimpe, après le pont. Vous vous en souvenez, Laurent et Pedro ? Vous aviez Georgio le Colombien dans vos pas. Une pensée pour vous en photographiant la chapelle ou aboutit le chemin de croix de Noaillac.
La pente est si raide que pour la première fois, je mets le petit plateau, et hop, la chaîne saute. Arrêt et remise de la chaîne sur son plateau, pluie et cambouis associés, je suis chouette, mais je repars lentement. Sur les hauteurs de Decazeville, une dame fort aimable me conseille, vu la météo, le chemin le plus court et le moins éprouvant pour gagner Figeac. J'y serai à 13 heures. L'office du tourisme est fermé mais juste à côté, "Mémé du Quercy" m'accueille et je peux me mettre à l'abri en dégustant un verre de vin offert par la maison. Du coup j'opte pour un sandwich au foie gras, la dame m'offre deux cafés et j’attends 14 heures, l'ouverture de l'office du tourisme.La jeune femme qui m'accueille, m'informe d'une alerte « météo pluie » avec fermeture de plusieurs routes. Elle me déconseille de poursuivre et me trouve un gîte. C'est donc de Figeac que je posterai ces quelques lignes. La ville est belle, riche de son architecture et de musée Champollion. A bientôt les amis Il est 21heures, l'alerte météo est maintenue jusqu'à demain soir.    Pierre.


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