Amis lecteurs,
Je viens de mettre à jour mes commentaires sur ces six jours de marche et je vous les livre, ainsi que quelques photos par étape.
Bonne lecture.
Retour sur le Camino Del Norte pour six étapes
1.
Portugalete Castro Urdiales
28 km
2.
Castro Urdiales El
Pontarron 14 km
3.
El Pontarron Santona 18 km
4.
Santona Güemes 24 km
5.
Güemes Santander (par la côte)
16 km
6.
Santander Santillana del Mar 30 km
Impressions et
commentaires inspirés par la marche sur le Camino.
Portugalete, jeudi 4 juin 2015.
Mes amis,
Roselle et Henri me conduisent en fin de matinée, au point de départ de ma
seconde incursion sur le Chemin côtier vers Saint Jacques de Compostelle. Après
avoir retenu une chambre dans la pension Santa Maria, nous déjeunons dans le
restaurant de la tour Salazar. J’ai choisi Portugalete plutôt que Bilbao, sur
les conseils de Bernard, vu que le chemin s’insinue et serpente au milieu de
zones industrielles. Toutefois, à Portugalete, je me suis rendu compte qu’un
chemin alternatif reliait, de façon agréable, le centre urbain de Bilbao à
Portugalete par la rive droite de l’estuaire. Ce sera pour une autre fois.
Ma préparation
physique est celle de l’expérience du mois précédent, renforcée par les séances
régulières à la salle de sport Edenya à la Roche sur Yon, et un cours séjour à
Belle-Île.
Portugalete
compte environ 50 000 habitants, elle fut dotée du premier pont transbordeur du
monde. Il permet aujourd’hui de faire traverser l’estuaire aux piétons et aux
véhicules, dans une nacelle suspendue. En cette fin d’après midi ensoleillée
mais fraîche, les quais sont remplis de touristes et les bars à tapas très
fréquentés. Ils sont pleins car nous sommes en zone touristique.
Il est
impossible de trouver un restaurant qui serve un repas à 19 heures. Ils ouvrent
tous à 20 h 30 voire à 21 heures. Je cherche malgré tout à diner tôt et une
habitante sympathique me dit reconnaître un restaurant qui ouvre à 19 h 30.
Elle m’y conduit, hélas il est fermé ce jeudi. Je remercie cette charmante personne
pour sa sollicitude. Je me contenterai de tapas dont la tortilla de patatas.
Un avis sur la
pension Santa Maria où j'ai réservé ; le lit présente une hygiène douteuse
en ce qui concerne les draps ; je suis à l’annexe et il est tard, donc je
m’adapte.
Vendredi matin 5 juin 2015
À 7 h 30 je démarre sans petit déjeuner en
pensant que je trouverai un café ouvert à la sorite de la ville. Une
colombienne me rejoint, elle se présente, s’appelle Juliana et a dormi elle
aussi à la pension santa Maria, mais dans le bâtiment principal. Elle est
professeur d’histoire et elle consacre deux semaines au Camino et une troisième
à la visite de Londres qu’elle ne connaît pas. Nous marchons une à deux heures
ensemble ; comme je n'ai rien pour déjeuner, à la vue du premier bar
ouvert, je m'arrête. En redémarrant, je dépasse un marcheur letton, il pérégrine
depuis Tallin. Il maîtrise bien le français, et paraît sûr de lui. Des
cyclistes en VTT, nous dépassent.
Je retrouverai
Juliana à Pobena, où je pense faire étape mais il est 11 heures ; sur la suggestion d’un patron de bar qui
minimise la distance, je décide de continuer jusqu'à Castro Urdiales. Mais
quelle galère pour rejoindre Castro Urdiales, après 28 km de marche, j’y arrive
complètement exténué. La condition physique se dégrade au niveau du village
d’Onton, où comme la plupart des pèlerins, j’opte pour le circuit raccourci par
la route N 634 qui conduit à Castro Urdiales située sur le bord de mer.
Durant ce
moment difficile, deux allemandes, qui marchent avec deux chiens me rattrapent.
Nous effectuons un stop « casse croûte » dans le café restaurant
annoncé depuis plusieurs km. Je repars avant elles et je ne les reverrai plus. Touchant
au but, Je dois traverser la ville de Castro Urdiales et je suis si fatigué que
je profite du passage d’un bus urbain pour gagner l’albergue. Le bus effectue
le tour de la ville et revient plusieurs fois au même endroit, finalement il me
dépose à proximité de l’albergue qui compte 16 lits et est complète. Juliana
est là ainsi que de jeunes italiens,
dont un qui me propose de porter mon sac jusqu’à l’autre hébergement ; Je
le remercie mais je décline son offre. Un allemand qui semble être le père
aubergiste, me morigène au prétexte que je ne sais pas m’exprimer. Résultat, je
dois me rabattre sur une pension ; ce sera l’hôtel la Ronda, en plein
centre ville, j’y suis bien accueilli et je peux enfin récupérer un brin de
forme. Et là encore, coup de chance, devant mes difficultés à m’exprimer en
espagnol, une jeune française, professeur au lycée de Bilbao me vient en aide.
Une fois
installé, je dois acheter une cape de pluie car la météo est menaçante ;
d’ailleurs la pluie commence à tomber. Après avoir beaucoup cherché, je trouve
enfin le vêtement souhaité dans un magasin spécialisé dans les articles de
pêche. Castro Urdiales est une pimpante cité, à la fois station balnéaire et
port de pêche. Elle attire beaucoup de touristes, surtout espagnols mais aussi
français et autres. Ce soir il est possible de dîner tôt dans un restaurant de
type fastfood, peu cher mais de qualité moyenne.
En touriste avec Roselle et Henri à Portugalete. |
L'estuaire de Bilbao vu depuis la tour Salazar. |
Un habitat cossu dans le vieux Portugalete. |
Le plus vieux pont transbordeur du monde. |
Eglise au début de l'étape à Portugalete |
Pobena: les escaliers qui permettent de gagner le sommet de la falaise. |
Plage de Pobena. |
Le Camino traverse parfois des tunnels. |
Parfois le chemin se dégrade (avant Onton). |
Une urbanisation foisonnante à l'entrée de Castro Urdiales |
Le port de Castro Urdiales |
Le front de mer à Castro Urdiales. |
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