Le chemin.
J'ai du temps lire et la forme donc je repars découvrir le sentier côtier en Espagne, depuis Bilbao et vers Santander et au delà. A plus tard pour des nouvelles et des photos.Je vous livre ci-après le récit d'une belle rencontre qui ensoleilla ma journée du 19 mai dernier.
Une rencontre
Une belle rencontre
insolite, à Nantes
Elle se passe dans un restaurant du centre ville, le midi, mardi
19 mai 2015.
Nous l’appellerons Raymond ; à 82 ans, il déjeune avec
Maryvonne, une dame, retraitée, et tonique.
La responsable de salle me place à proximité de ces amis,
amants ; je me fais discret, autant que faire se peut, mais je profite malgré
moi, de leur conversation ; ils sont libérés et espiègles. Ils commencent
par un apéritif, un whisky pour Raymond qui se révèle facétieux. Je ne me
souviens plus quel fut le choix de Maryvonne.
Très vite Raymond engage la conversation en me demandant si je
suis un habitué de ce lieu ; je réponds que nous y venons épisodiquement
avec mon épouse depuis plus de 10 ans. Alors me dit-il : « vous
n’avez pas remarqué que la qualité de la viande a baissé ? » Je
réponds par l’affirmative.
Du coup, Raymond et Maryvonne se livrent un peu et
m ‘expliquent qu’il se connaissent et s’aiment depuis 40 ans, mais ne
vivent pas ensemble. Ils habitent Angers et font une escapade de temps à autre,
à Nantes. Raymond est originaire de
Vence et a été dans les affaires, laisse t-il entendre. Maryvonne est une retraitée
sereine et est satisfaite de sa situation car elle occupait un bon poste dans
la restauration collective. « Amour, tu n’es pas sérieux. » Lui dit Maryvonne
lorsqu’il galèje un peu trop. Raymond a connu beaucoup de pépins de santé,
notamment cardiovasculaires et pour cela il apprécie le whisky :
« c’est bon pour les artères. » affirme t-il.
Pas de doute, mes voisins amoureux adhèrent à la confrérie des
bons vivants ; après l’apéritif, ce sera le bordeaux de la maison puis
chacun un digestif, et pas n’importe lequel : un cognac aux amandes, divin
paraît-il ; ils veulent m’en offrir un, mais je décline car je dois
prendre le volant après le repas. Toutefois, je leur conseille de patienter un
peu avant de regagner Angers ; « Pas de problème, nous allons visiter
le jardin des plantes. » Me
répondent-ils.
Il s quittent le restaurant avant moi et je suis heureux de
cette rencontre ; elle a si bien égayé ma journée que je résiste pas au
plaisir de vous conter cette rencontre.
Malgré le poids des ans et les vicissitudes que la vie leur a
fait traverser, ils jettent un regard serein sur le monde d’aujourd’hui et sans
aucune amertume.
Il sont heureux ; puissent-ils vivre comme cela encore
longtemps.
Le cinéma
La loi du marché
J’ai vu ce film avant sa consécration au festival de Cannes,
avec le prix d’interprétation décerné à Vincent Lindon.
Vincent Lindon et les
acteurs amateurs qui font ce film, dont
Xavier Mathieu, ancien syndicaliste des « Continental » expriment
avec justesse et sobriété, la réalité que vivent les laissés pour compte de
notre société de marché.
Vous trouverez ci- après l’interview de Xavier Mathieu dans
libération ; il rend hommage à ce film.
Libération du 1er juin 2015 |
JIMMY’S HALL
Voici
un film, de Ken Loach, présenté au festival de Cannes en 2014 ; il
s’inspire de l’histoire vraie d’un
irlandais, militant communiste et laïc
dans les années 1920. Le film met en lumière la toute puissance de
l’église catholique irlandaise, et montre qu’elle ne recule devant rien pour
arriver à ses fins, y compris la manipulation de paroissiens qui iront jusqu’
incendier le local associatif des militants laïcs. L’église catholique de cette
période ne tolérait aucune autre action éducative que la sienne.
Il
s’agit d’un film réaliste à valeur historique.
Heureusement,
l’espoir est permis dans notre monde chaotique ; en effet les choses ont
changé puisque les irlandais ont adopté ces jours ci, par référendum, le mariage
pour tous, à une majorité de 62%.
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