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lundi 7 août 2017

Canal de Nantes à Brest 5ème jour : Le temps des pépins

5ème jour: de Malestroit à Guenrouët soit 69 Amis lecteurs,


Cette 5ème étape bien qu’approchant les 70 km, se présente bien, le ciel est clément, sans menace de pluie ou si peu. Le groupe quitte Malestroit après une bonne nuit et un solide petit-déjeuner, préparé par les plus matinaux du groupe. Le parcours jusqu’à Redon est facile et agréable avec de jolis paysages.

Au niveau de Saint Vincent d’Oust, le chemin de halage passe devant un centre de plein air unique en Bretagne. Il est très fréquenté et offre un spectacle insolite avec ses rochers d’escalade et ses tyroliennes. 

Toutefois, la traversée de Redon à bicyclette se révèle périlleuse à cause, notamment, des ponts levants, qui franchissent les canaux, et d’un nombre de voitures inhabituel pour des randonneurs habitués depuis cinq jours à rouler quasiment sans véhicules automobiles. Le groupe affiche sa vigilance et nous trouvons aisément le lieu de rendez vous.

La Kangoo et ses deux conductrices, Grâce et Elisabeth, ainsi qu’Ector, se chargent des courses alimentaires et nous retrouvent vers 12h 30  à Saint Nicolas de Redon pour le pique nique. Elles ont décidé de passer le volant à un autre membre du groupe afin d'effectuer la seconde partie de l'étape à bicyclette. Claudie accepte et terminera la journée en voiture avec Ector.

Vers 14 h après le traditionnel café pris au bar du Leclerc de Redon, dix cyclistes prennent le chemin de halage en direction de Guernrouet, après avoir tranché sur quelle rive nous devons rouler. Tous suivent le choix de Michel, le chef de groupe et l’organisateur. Finalement 8 km plus loin nous nous rendons compte que les deux chemins de halage sont également praticables.

Après le passage à proximité de l’écluse du Bellion, le groupe composé de Janie, Elisabeth, Grâce, Christophe et Pierre marquent une courte pause avant de poursuivre vers le Pont Miny qui se situe à 8 km.
Alors que je roule derrière le groupe en compagnie de Christophe, depuis le début de la seconde partie de cette étape, je décide de dépasser Elisabeth. Nous sommes espacés et elle roule au milieu du chemin de halage. Comme je suivais sur le bord droit du même chemin et je crois pouvoir la dépasser par la droite. Je lui annonce ma présence, mais elle pense, à juste titre, que je la double par la gauche, et elle se range sur la droite du chemin au moment où j’arrive à sa hauteur. Nos vélos se touchent et nous déséquilibrent. Nous mordons le talus herbeux qui sépare le chemin de halage du canal et cela nous chutons tous les deux.

Elisabeth heurte le talus et j’effectue un vol plané dans le canal. Grâce, mon épouse, et Janie, qui roulent quelques mètres devant, s’occupent immédiatement d’Elisabeth ; elle  souffre et ne peut pas se relever

Quant à moi, la roue avant du vélo bute sur une ornière ou un trou et m’envoie dans une eau heureusement peu profonde

Mon premier réflexe, une fois debout, est de rattraper mon vélo et de sauver ce qui se trouve dans les sacoches. Celles fixées sur le porte bagages arrière sont fermées ; mais la sacoche de guidon, avec son rabat tenu au guidon par un seul élastique s’ouvre et mon téléphone portable tombe à l’eau et disparait. Un grand merci à Christophe sans lequel je n’aurais pas pu sortir de l’eau.

Janie et/ou Christophe appellent les pompiers qui arrivent peu après et prennent en charge Elisabeth. Finalement après conciliabule avec le médecin régulateur du SAMU, Elisabeth et moi, sommes conduits aux urgences de l’hôpital de Redon. Elisabeth passe une radio au niveau de l’épaule et le médecin urgentiste diagnostique deux fractures. En ce qui me concerne, le médecin ne détecte rien de grave sinon des contusions.

En conclusion cet accident, n’aurait pas eu lieu si j’avais dépassé Elisabeth par la gauche, et ce qui est la règle. Je rumine cette erreur qui, outre la douleur, bouleverse le quotidien d’Elisabeth pour quelques semaines. J’assume l’entière  responsabilité de cette chute.

Vers 19 h, Michel vient nous récupérer à la pharmacie proche de l’hôpital et il nous conduit au lieu d’hébergement prévu : « les pensions de la baraque 07 La Gannelais, Notre Dame de Grâce 44530 Guenrouët.

Compte tenu des circonstances et deu coté spartiate de la tente prévue pour tous, Elisabeth partage avec Grâce une coquette chambre en forme de tonneau. Le repas prévu est un barbecue, avec une excellente viande et les accompagnements ad hoc. Nous dinons au clair de lune et la nuit qui vient s ‘annonce fraiche.

Cette journée de galère pour Elisabeth, n’entame cependant pas la solidarité du groupe et qui s’est muée en amitié au fil des jours.

Redon Pont levant
Toujours le pont levant
Redon
Redon

La pause café au Leclerc de Redon

Saint Nicolas de Redon
écluse à Redon

regroupement des cycles pour le pique nique
Toujours Redon
Dernier diner ensemble 
Gérard aux fourneaux
Ecole d'escalade à Saint Vincent sur Oust







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