Cette 5ème étape bien qu’approchant les 70 km, se
présente bien, le ciel est clément, sans menace de pluie ou si peu. Le groupe
quitte Malestroit après une bonne nuit et un solide petit-déjeuner, préparé par les plus matinaux du groupe. Le parcours
jusqu’à Redon est facile et agréable avec de jolis paysages.
Au niveau de Saint Vincent d’Oust, le chemin de halage passe
devant un centre de plein air unique en Bretagne. Il est très fréquenté et
offre un spectacle insolite avec ses rochers d’escalade et ses
tyroliennes.
Toutefois, la traversée de Redon à bicyclette se révèle
périlleuse à cause, notamment, des ponts levants, qui franchissent les canaux,
et d’un nombre de voitures inhabituel pour des randonneurs habitués depuis cinq
jours à rouler quasiment sans véhicules automobiles. Le groupe affiche sa
vigilance et nous trouvons aisément le lieu de rendez vous.
La Kangoo et ses deux conductrices, Grâce et Elisabeth,
ainsi qu’Ector, se chargent des courses alimentaires et nous retrouvent vers
12h 30 à Saint Nicolas de Redon pour le
pique nique. Elles ont décidé de passer le volant à un autre membre du groupe afin d'effectuer la seconde partie de l'étape à bicyclette.
Claudie accepte et terminera la journée en voiture avec Ector.
Vers 14 h après le traditionnel café pris au bar du Leclerc
de Redon, dix cyclistes prennent le chemin de halage en direction de
Guernrouet, après avoir tranché sur quelle rive nous devons rouler. Tous
suivent le choix de Michel, le chef de groupe et l’organisateur. Finalement 8
km plus loin nous nous rendons compte que les deux chemins de halage sont
également praticables.
Après
le passage à proximité de l’écluse du Bellion, le groupe composé de Janie,
Elisabeth, Grâce, Christophe et Pierre marquent une courte pause avant de
poursuivre vers le Pont Miny qui se situe à 8 km.
Alors
que je roule derrière le groupe en compagnie de Christophe, depuis le début de
la seconde partie de cette étape, je décide de dépasser Elisabeth. Nous sommes
espacés et elle roule au milieu du chemin de halage. Comme je suivais sur le
bord droit du même chemin et je crois pouvoir la dépasser par la droite. Je lui
annonce ma présence, mais elle pense, à juste titre, que je la double par la
gauche, et elle se range sur la droite du chemin au moment où j’arrive à sa
hauteur. Nos vélos se touchent et nous déséquilibrent. Nous mordons le talus
herbeux qui sépare le chemin de halage du canal et cela nous chutons tous les
deux.
Elisabeth
heurte le talus et j’effectue un vol plané dans le canal. Grâce, mon épouse, et
Janie, qui roulent quelques mètres devant, s’occupent immédiatement d’Elisabeth ;
elle souffre et ne peut pas se relever
Quant
à moi, la roue avant du vélo bute sur une ornière ou un trou et m’envoie dans
une eau heureusement peu profonde
Mon
premier réflexe, une fois debout, est de rattraper mon vélo et de sauver ce qui
se trouve dans les sacoches. Celles fixées sur le porte bagages arrière sont
fermées ; mais la sacoche de guidon, avec son rabat tenu au guidon par un
seul élastique s’ouvre et mon téléphone portable tombe à l’eau et disparait. Un
grand merci à Christophe sans lequel je n’aurais pas pu sortir de l’eau.
Janie
et/ou Christophe appellent les pompiers qui arrivent peu après et prennent en
charge Elisabeth. Finalement après conciliabule avec le médecin régulateur du
SAMU, Elisabeth et moi, sommes conduits aux urgences de l’hôpital de Redon. Elisabeth
passe une radio au niveau de l’épaule et le médecin urgentiste diagnostique
deux fractures. En ce qui me concerne, le médecin ne détecte rien de grave
sinon des contusions.
En conclusion cet accident, n’aurait pas eu
lieu si j’avais dépassé Elisabeth par la gauche, et ce qui est la règle. Je
rumine cette erreur qui, outre la douleur, bouleverse le quotidien d’Elisabeth
pour quelques semaines. J’assume l’entière
responsabilité de cette chute.
Vers 19 h, Michel vient nous récupérer à la pharmacie proche
de l’hôpital et il nous conduit au lieu d’hébergement prévu : « les
pensions de la baraque 07 La Gannelais, Notre Dame de Grâce
44530 Guenrouët.
Compte tenu des circonstances et deu coté spartiate de la
tente prévue pour tous, Elisabeth partage avec Grâce une coquette chambre en
forme de tonneau. Le repas prévu est un barbecue, avec une excellente viande et
les accompagnements ad hoc. Nous dinons au clair de lune et la nuit qui vient
s ‘annonce fraiche.
Cette journée de galère pour Elisabeth, n’entame cependant
pas la solidarité du groupe et qui s’est muée en amitié au fil des jours.
Redon Pont levant |
Toujours le pont levant |
Redon |
Redon |
La pause café au Leclerc de Redon |
Saint Nicolas de Redon |
écluse à Redon |
regroupement des cycles pour le pique nique |
Toujours Redon |
Dernier diner ensemble |
Gérard aux fourneaux |
Ecole d'escalade à Saint Vincent sur Oust |
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