En cette période d'élections, je laisse trainer l'oreille un peu plus que d'ordinaire et j'ai capté une information qui a eu le don de m'agacer, et ce, sur le journal télévisé de la 2, du mercredi 08 février à 13 heures.
D'après ce média, la Bulgarie devient un eldorado de la confection et de grandes marques de vêtements européennes y font travailler, vite et bien des couturières bulgares à prix cassés. Voici quelques chiffres: un salaire mensuel de 260 € pour ces travailleuses, astreintes au labeur 8 heures par jour, ce qui donne un salaire horaire net inférieur à 1,60€. Le prix de revient d'un pantalon de bonne facture est de l'ordre de 15 € et il est vendu 150 €. De même le coût de fabrication d’un gilet avoisine 5€ ; il est vendu 60 € dans les magasins français. Cela est un scandale car les marges dégagées, 135 € pour le pantalon et 55 € pour le gilet, vont dans les poches des donneurs d’ordre, et des éventuels actionnaires. Ces derniers s’enrichissent donc de plus en plus, en exploitant les salariés bulgares.
Au vu de cette situation, le monde marche sur la tête et la construction européenne est mise à mal avec des institutions inadaptées. Au lieu de tirer les pays en retard vers le haut, c’est l’inverse qui se produit. Il ne faut dès lors pas à s’étonner que l’Europe soit autant décriée car les citoyens perçoivent cette Europe comme un moyen de régression des acquis sociaux.
Et pourtant, L’Europe est la seule chance des citoyens européens de voir leurs niveaux de vie progresser; pour cela il faut une approche sociale de l’Europe et une prééminence du politique sur l’économique.
Venons en aux débats qui agitent les divers partis politiques, et notamment le FN; le débat récent sur la 2 avec Marine Le Pen a de quoi laisser pantois les téléspectateurs. Le FN déroule son programme et est ouvertement anti européen. Et il n'évoque pas les enjeux de la recherche.
Mme Le Pen prévient qu’élue à la présidence de la République, elle envisagera la sortie de la zone euro pour revenir au franc en le dévaluant de l’ordre de 20%.
Elle prétend que les français ne seront pas touchés. Cela est à voir car les importations seront plus chères et provoqueront la baisse du pouvoir d’achat des français. La dette, bien qu’elle le nie se trouvera également renchérie. Il est donc à craindre, que l’élection de Mme Le Pen conduise au chaos économique.
Et Monsieur Macron, du fait des mésaventures de Monsieur Fillon et de son positionnement ni à gauche ni à droite, se voit propulsé à la deuxième place pour les élections; toutefois, son programme reste inconnu et lorsqu’il devra le préciser, il risque de décevoir une partie de ses supporters. Les électeurs le sauront bientôt.
Les candidats de gauche et écologistes totalisent à eux trois, près de 30% des voix, d’après les sondages. Il doivent impérativement rechercher et trouver l’équation magique qui conduise à ne présenter qu’un seul candidat. Cela n’est pas gagné. Toutefois faute d’alliance sur un programme, ils porteront une lourde responsabilité en cas d’élimination au premier tour des élections présidentielles. Les choses devraient évoluer d’ici un mois lorsque les candidats auront déposé leurs parrainages.
Monsieur Hamon, constitue son équipe de campagne et est en passe de d’intégrer les écologistes autour d’un programme qui satisfait le PS et les écologistes; c’est un pas en avant ; en outre l’économiste Thomas Piketty et l’ancien procureur de Nice, Eric de Montgolfier ont intégrer l’équipe de Monsieur Benoît Hamon. Ce sont des signaux positifs. Il est à souhaiter que d’autres suivent.
Le mystère plane toutefois sur les intentions de Monsieur Mélenchon pour le premier tourde l'élection présidentielle. Que décidera t-il? A suivre.
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