Bonne lecture.
Étape 2 : Deba-Markina Xemein : 22, 4 km.
Voici quelques informations à
propos de l’albergue municipale de Deba : elle est située, en centre
ville, dans le bâtiment de la gare ferroviaire et peut accueillir, pour 5 € la
nuitée, 40 pèlerins en dortoirs, dans de bonnes conditions. Sa situation est
pratique pour les pèlerins qui disposent de tous les commerces à proximité,
dont deux cafés-restaurants qui ouvrent à 7 h pour le petit déjeuner. Je dinai
dans l’une d’elle, sans prendre la peine de comparer tellement j’étais éprouvé
par l’étape et je me fis arnaquer consciemment en payant 27€ pour des mets
quelconques alors que le repas pèlerin varie de 9 € à 14 €. Et à 21 h 30, je dormais.
Hier soir, j’ai croisé Anne à l’albergue ; elle
s’enquit de mon état physique et je lui fis part de l’option de faire porter le
sac pour cette étape.
À 7h 45, je suis enfin prêt,
la fatigue semble s’être évaporée, avec toutefois les jambes lourdes ; je
m’apprête à effectuer une journée en solitaire, pensant que tous les marcheurs
sont déjà sur le chemin vu que le dortoir est vide à l’exception d’un français
qui me demande en anglais ma nationalité. Il arrête sa pérégrination, vers
Santiago, après trois jours de marche, car il souffre atrocement d’arthrose
rhumatoïde au niveau de l’épaule ; je compatis devant sa tristesse et je
comprends son dépit.
Ivelise ne m’a pas
oublié ; elle a déjà petit déjeuné, elle vient me chercher et me conduit
dans le café où je retrouve les pèlerins américains dont Robert qui me remet la
gourde que j’avais perdue à l’arrivée hier. Après un café au lait et des toasts
grillés, nous débutons notre marche vers Markina Xemein en ouvrant bien les
yeux ; cela est une sage précaution car les flèches qui indiquent le
chemin sont théoriquement absentes sur les trois premiers km, jusqu’à
l’Ermitage Santo Cristo del Calvario. Mais les flèches ont été repeintes et le
sentier est bien balisé. Nous effectuons une première halte à cet ermitage qui offre une jolie vue sur la côte. C’est là
aussi que je rencontre pour la 1ère fois les pèlerines Marie Josée
et Danielle ; elle vivent à Paris, et sont des marcheuses accomplies et
aguerries car elles ont déjà foulé les sentiers de nombreuses voies vers
Compostelle, dont la voie de Tours, et le Camino Frances, si j’ai bien compris.
Nous marchons avec les
américains Alex et Elisabeth, avec Marie Josée et Danielle, mais aussi avec
Francine et Bernard. D’autres pèlerins nous dépassent, dont Rebecca,
accompagnée de ses père et oncle, ainsi que Melinda, la jeune pèlerine suisse,
qui avance gentiment, comme elle le dit si bien. Puis, la halte restauration à
Olatz est la bienvenue et offre l’occasion d’apprécier les bocadillos de
tortilla de patatas. Nous effectuons un autre arrêt casse croûte à mi-chemin,
en profitant d’un abri avec une fontaine. Ensuite c’est une progression
tranquille jusqu’à l’entrée de Markina, où le propriétaire de la casa rurale
vient nous récupérer en voiture car son albergue est à l’écart du Camino. Il en
profite pour nous montrer une chapelle insolite, bâtie autour de deux énormes
rochers.
L’accueil dans la casa rurale
est sympathique. Francine et Bernard, les marcheurs alsaciens, optent pour une
chambre matrimoniale, afin de mieux dormir. Les autres, se partagent un dortoir
de 20 places ; Thomas, un américain qui découvre le chemin en bus, car il
ne peut pas marcher est déjà installé ; nous pouvons de ce fait étaler nos
affaires. Nous en profitons aussi pour faire laver et sécher notre linge sale
en commun.
À 19 h, le repas pèlerin est
prêt ; il est copieux et délicieux, avec une mention particulière pour les
anchois frais et grillés qui accompagnent le plat de résistance. Cette albergue
privée est à recommander pour la gentillesse de ses propriétaires, la qualité
du repas et le rapport qualité prix ; le repas du soir, tout compris,
l’hébergement et le petit déjeuner, ne dépassent pas 24 €.
A 20 h, un groupe de pèlerines
espagnoles s’installe pour le repas ; plusieurs d’entre elles parlent le français.
A 21 h 30, nous nous préparons pour une bonne nuit. J’ai aussi opté pour le
transport du sac à dos pour la prochaine étape. Ivelise s’occupe des démarches
et effectue la réservation de l’albergue à Gernika.
Pierre et Ivelise au départ de Deba Photo Ivelise |
Bateaux amarrés le long de la ria de Deba |
Vue depuis l'ermitage |
Elisabeth, Ivelise et dos Melinda |
Vue aux environs de Olatz |
Vieille ferme après Olatz |
Bernard, Francine, Elisabeth, Danielle, Marie José, Alex et Ivelise. |
Vue depuis le chemin qui mène à Markina |
L'arrivée est proche. |
Une chapelle particulière à Markina |
Francine, Alex, Elisabeth,Thomas, Pierre, Ivelise et Bernard s'apprêtent à savourer l'excellant dîner de la Casa Rurale Intxauspe à Markina. |
Très belles photos, superbe région qui donne envie de suivre tes traces !
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