Amis lecteurs ,
Vous trouverez ci-après les commentaires de l'étape Markina-Gernika. Bonne lecture.
Étape 3 :
Markina Xemein-Gernika : 26, 3 km.
Ivelise, Alex, Elisabeth et moi, quittons, la casa rurale vers
8 h 30 par un temps doux mais couvert, en longeant une rivière jusqu’à Bolibar,
ville natale de Simon Bolivar, le libérateur de l’Amérique du Sud. Il est 10 h
et une pause casse croûte est la bienvenue dans ce village. Francine et Bernard
nous rejoignent et cherchent un commerce ouvert ; hélas tout est
fermé ; nous partageons nos victuailles et espérons trouver un bar ouvert
6 km plus loin à Munitibar.
Une marcheuse française solitaire passe, elle se prénomme
Émilie, elle est peu causante, mais elle avance avec détermination et aisance,
bien que chargée car elle campe.
Nous reprenons la marche, et peu après, le monastère de
Cenarruza apparait, il est encore occupé par 6 moines. À Munitibar, nous
retrouvons Émilie qui reprend déjà le chemin ; elle pratique l’ascèse car
elle me dit s’imposer des contraintes dans sa marche. Danielle et Marie Josée
sont là également et terminent leur casse croûte. Pour nous, c’est l’occasion
de découvrir la variété de bocadillos de l’un des bars, ouvert et de se
requinquer pour la suite de l’étape car il reste de 11 à 12 km avant de
rejoindre Gernika.
Nous repartons détendus et marchons en discutant, Bernard est
devant et, erreur fatale, ni lui, ni
nous, ne portons attention à un sentier bucolique qui oblique sur la droite.
Nous suivons un large chemin qui peu à peu devient une voie de débardage pour
les forestiers et se termine au sommet d’une colline, en cul de sac, à près de
400 m d’altitude. Sur le moment, le groupe est dépité et un brin découragé car
il faut redescendre le mauvais chemin et retrouver le vrai sentier ; cette
étourderie rallonge l’étape de 2 à 3 km
et d’environ 400 m de dénivelé. Les jambes commencent à souffrir, mais le
charme de ce tronçon, bucolique à souhait nous fait vite oublier notre
erreur ; nous en rions même.
La suite de l’étape est sans problème et en fin d’après midi,
nous atteignons Gernika, ville martyre de la Guerre d’Espagne, rendue célèbre,
outre l’horreur de sa destruction par un bombardement de l’aviation allemande
(Hitler soutenait Franco et testait ses stukas), par la fresque de Picasso.
Question hébergement, nous allons à l’albergue Gernika qui
peut accueillir 40 pèlerins. Francine et Bernard ont pu réserver une chambre à
l’hôtel Gernika, non sans mal car ce weekend, la ville organise une fête
médiévale.
Avec Ivelise, Alex et Elisabeth, nous nous retrouvons dans un
dortoir exigu de 12 lits ; Anne, la pèlerine landaise est déjà là et
installée, de même que les 3 américains (Rebecca, son père Robert et son oncle),
et Melinda. L’exiguïté du lieu implique une rigueur quasi militaire pour le
rangement. Ivelise qui oublie ce principe, ou n’y prête pas attention, retrouve
ses affaires sur son lit au retour du restaurant. Elle nous raconte le
lendemain, avoir très mal dormi sur ce lit envahi de ses affaires personnelles,
car elle n’osa pas faire de bruit, ni gêner les autres dormeurs avec sa lampe
torche.
Je veux ici exprimer ma reconnaissance à Iveleise car elle
s’occupe pour moi, qui ne parle pas espagnol, des réservations des hébergements
et des transports de mon sac à dos. Je loue aussi ses capacités de marcheuse,
car elle effectue d’une traite le Camino del Norte, après avoir parcouru le
Camino Frances ; elle envisage même de laisser aller ses pas sur le chemin
du Puy. Sa pratique régulière du Yoga lui confère le tonus nécessaire à ses
projets de marche.
Au restaurant qui sert un menu pèlerin à 9 €, nous retrouvons,
outre notre groupe, Denis le rémois, Anne et deux français de Nîmes. Nous
passons une belle soirée ; je dois dire également que ma condition
physique s’est améliorée.
À plus tard pour les commentaires des étapes 4 et 5.
Vous trouverez également quelques photos de l’étape 3.
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Casa rurale de Markina Xemein. |
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La rivière que suit le Camino. |
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Daniel un pèlerin français et un âne basque. |
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Bolibar |
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Statue à la gloire de Bolivar |
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Le monastère de Cenarruza. |
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Au loin Gernika |
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Elisabeth, Pierre, les pèlerins nîmois, Denis, Anne, Melinda et Alex au restaurant à Gernika.
Photo prise par et communiquée par Ivelise. |